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Bienvenue sur mes pages, d'aussi loin que je me souvienne, l'écriture et la lecture ont toujours été ma passion, petite je suis tombée dans une malle de livres et j'ai bien eu du mal à en sortir. Formée aux métiers de la documentation, de l’iconographie, passionnée de littérature, d’art et d’histoire, j'ai travaillé dans l’enseignement. J' écris depuis toujours des contes, scénarios, jeux et poésies pour petits et grands. Mon premier album enfant est édité en 2011 ainsi que plusieurs textes pour la presse jeunesse et un recueil de poésie en collaboration. Je suis l'auteure d'un roman L'âme du Manguier publié chez JDH édition en 2020, ma nouvelle Une tasse de thé à Primrose Hill, recueil Nos violences conjuguées, JDH éditions, 2020, Quand le vent soulève les coiffes Tome 1 et 2 chez Ex Aequo éditions 2021...

10 Mar

La situation en Bourgogne au 17 e siècle de Béatrix Delarue ( Infos roman Quand le vent soulève les coiffes)es

Publié par Adlitteram  - Catégories :  #Informations roman Quand le vent soulève les coiffes, #Documentation 17 e siècle en France

 

 

 

C’est Louis XIV qui règne sur le royaume de France à la fin du 17 e siècle. Ce dernier est composé de 19 provinces, dont la Bourgogne, qui sont divisées, administrativement, en bailliages. Cependant les diocèses restent très importants et celui de Langres règne sur une partie de la Bourgogne et la Champagne. 

Puissants féodaux,  grands héritiers de l'ordre du Temple dont la création est particulièrement soutenue par Bernard de Clairvaux à la suite du concile de Troyes, en 1129. L'ordre du Temple de Jacques de Molay voit le jour sur le territoire de Langres. Le diocèse possédait un bon nombre de commanderies et maisons du Temple.

 

 

Les évêques de Langres appuyèrent efficacement le pouvoir royal et en tirèrent de larges bénéfices, couronnés par les titres enviés de duc et pair de France. Ils surent aussi remplir leur mission religieuse, favorisant notamment l’implantation, au Moyen-âge comme à l’époque moderne, de nombreux ordres monastiques

Jusqu'en 1731 avant le démembrement et la création d'un nouvel Archevêché à Dijon, le diocèse de Langres était alors composé de six archidiaconés: 1° celui de Langres (doyenné de Langres et du Moge); 2° l'archidiaconé de Tonnerre (doyennés de Tonnerre, de Molème, de Réomé, et de Saint Venemer; 3° l'archidiaconé du Barrois (doyennés de Bar-sur-aube et de Chaumont); 4° archidiaconé de l'Auxois (doyennés de Bar-sur-seine et de Châtillon); 5° l'archidiaconé du Bassigny (doyennés d'Is-en-Bassigny et de Pierrefaite) et 6° celui de Dijon (comprenant les doyennés de Dijon, de Bèze, de Saint-Seine de Grancey et de Fouvent). 

 

 

Petite rétrospective :

Le renouveau économique amorcé dès la fin du VX e siècle s’interrompt avec la grande crise de 1629.

La peste déjà apparue de 1596 à 1597, fait son retour pendant la période allant de 1628 à 1637.

Un Bureau de santé a été mis en place à Lyon pour une surveillance rigoureuse. « Des médecins et chirurgiens de peste » apparaissent, rémunérés par ces bureaux de santé et se distinguent facilement : ils portent un bâton de couleur, sont revêtu d’un manteau noir, la tête recouverte d’un capuchon empli de plantes odorantes destinées à les protéger des miasmes. La Champagne, la Bourgogne ne sont pas épargnées, Langres est ravagée par la peste. Dans la ville de Dijon, elle dure 10 années, Beaune est déserte, ses habitants fuient pour aller vers les campagnes, certaines cités comme Nuits-Saint-Georges ferment leur porte et qui tente de passer est arquebusé. L'invasion de Gallas ( guerre de Trente ans ) en 1636 ramène encore la peste. 3500 morts à Auxonne et beaucoup également dans les autres villes. Il fallait même un passeport en bonne forme pour aller d'un endroit à l'autre. Source BNF

 

Les épidémies de peste atteignent leur apogée après l'hiver particulièrement rude de 1631,  désorganisant le commerce. Les villes perdent entre le tiers et le quart de leurs habitants. De 1626 à 1629 les récoltes sont désastreuses, entrainant la disette et les révoltes (appelées les émotions). Le Poitou-Charentes est un fief huguenot : en 1627, Richelieu fait assiéger la Rochelle. Sous Louis XIII, le royaume, qui poursuit à partir de 1629 une politique d'hégémonie en Europe, est constamment en guerre, ce qui va entraîner l'accroissement des impôts et l'appauvrissement de la population. Au total, entre 1627 et 1631, la France perd 20% de sa population (soit près de deux millions de morts). Afin de survivre, de nombreux paysans sont contraint de vendre leurs terres à bas prix.

L'hiver de 1660 est l'un des plus durs qu'ait connu la France : la Seine reste gelée plusieurs mois durant, le Rhône gèle aussi. En 1661, le décès de Mazarin et la prise du pouvoir par Louis XIV provoque la crise de l'avènement. L'hiver est de nouveau très dur, avec à Paris la Seine prise par les glaces en décembre, et des gelées continuelles jusqu'en Mars. Les récoltes sont désastreuses. La terrible famine et les épidémies qui s'ensuivent font encore un million et demi de victimes. De 1635 à 1659, la France est en guerre contre l'Espagne. Mais la montée de l'autorité monarchique (Henri IV, puis Louis XIII et Richelieu) provoque la révolte des parlementaires, des grandes familles nobiliaires et de leur clientèle en province. C'est la crise de la Fronde de 1648 à 1653, qui entraîne à nouveau famines et épidémies (un million de morts).

Les Jésuites, instruments de la Contre-Réforme, reprennent la direction spirituelle des nobles et dirigent les collèges ; Bénigne Bossuet fait ses premières lettres au collège de Dijon fondé par Odinet Godran. Sous l’impulsion de Sébastien Zamet, évêque de Langres, les abbayes cisterciennes (Cîteaux et La Ferté entre autres), bénédictines (Cluny, Saint- Bénigne) et les couvents de femmes (comme celui de l' Abbaye de Tart) sont réformés.

Les fondations nouvelles foisonnent. Une maison de la Visitation est instituée par Jeanne de Chantal en 1622 alors qu'une visitandine de Paray-le Monial, Margueritte Marie Alcoque, fonde la dévotion au Sacré-Cœur.

Pierre Odebert édifie l’hôtel Sainte-Anne à Dijon en 1663. 

 

À Dijon comme dans toutes les villes, les orphelins affluent. L'hospice Sainte-Anne voit le jour afin d'apporter une éducation aux orphelines.

C'est alors que l'église et la rue prennent le nom de Sainte-Anne. Pour accueillir décemment les orphelines, divers travaux sont entrepris : la construction d'un bâtiment surmonté d'un clocheton sur quatre niveaux, parallèle à la Maison des sœurs tourières, mais aussi de bains ou de latrines.

 

À la fin du XIXe siècle, l'hospice voit sa destinée liée à celle de l'Hôpital général qui installe divers services sur le site des Bernardines : l'École d'infirmières et d'assistantes sociales, le Foyer de l'enfance, un préventorium, un service pour les prématurés, un lactarium... Les derniers services de l'hôpital quitteront le site en 1983. En 1950, la Ville de Dijon achète l'église, classée Monument historique en 1950, puis acquiert en 1979 les autres bâtiments. Elle entreprend alors de vastes campagnes de restauration pour y installer le Musée d'art sacré, dans la chapelle Sainte-Anne et le Musée de la Vie bourguignonne, Perrin de Puycousin, dans le cloître.

Depuis le début de la guerre contre la ligue d’Augsbourg, un réel malaise règne sur les campagnes de Bourgogne du nord. Ces voies sont sur le chemin de la Comté (qui sera plus tard, la Franche-Comté), l’Alsace et l’Italie. Elles sont constamment traversées par les troupes du roi.

Ces dernières, lors de leur passage, ont tendance à vivre sur le dos des paysans. Leurs capitaines commettent, parfois, des exactions. Les pillages et les maraudes ne sont pas rares, même très à l’écart des axes principaux de passage. En outre, les prix augmentent ainsi que la taille. Les conditions de vie deviennent de plus en plus précaires.

En 1691, le malaise se renforce. Le prince de Condé, qui se rend à Dijon par la route du Châtillonnais (qui passe à quelques lieues de Eringes), dit avoir rencontré dans cette région plus de misère qu’il ne croyait.

À la même époque, le directeur des fermes, en visitant l’Auxois, parle de pays « bien gueux » où la misère est grande.

En 1731, Dijon est érigée en siège épiscopal. L'empreinte du jansénisme marque le diocèse d'Auxerre dont l'évêque, Charles de Caylus, fait un refuge pour les jansénistes persécutés.

Natif du Morvan, Vauban fait de la France de Louis XIV un pré carré protégé par une ceinture de citadelles et apparaît par nombre de ses écrits comme un précurseur des penseurs du siècle suivant.

                                    Carte de la France en 1610 

Exemple d'une famille d'un paysan à l'époque du Roi Soleil

Petite histoire de François Gautherot, paysan bourguignon, à l'époque du Roi-Soleil - www.histoire-genealogie.com (histoire-genealogie.com)

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